Mon parcours, ma réorientation : les médecines complémentaires, pourquoi ?

Bonjour et bienvenu(e) !

Dans cet article inauguratif, je souhaite apporter un éclairage sur mon parcours personnel et les raisons qui m’ont poussées à sauter le pas et embrasser une nouvelle carrière dans les médecines dites “douces” ou naturelles, plus proche de mes besoins et de mes aspirations profondes.

Je fais sans aucun doute partie de cette génération née dans les années 80, nourrie aux plats surgelés réchauffés au four à micro-ondes, soignée à grand coup de traitements antibiotiques et ayant grandi dans un monde où progrès technologiques, ressources et croissance n’avaient, en apparence, pas de limite.

Cette même génération qui 30 ans plus tard semble profondément se remettre en question tant sur un plan personnel - si l’on considère le nombre de jeunes trentenaires qui se réoriente vers des métiers moins rémunérateurs mais avec plus de sens (fleuriste, institutrice/eur, boulanger, restaurateur…) - que du point de vue de notre trajectoire commune - en lien avec les crises économiques, écologiques ou sanitaires qui ont secoué ou secouent encore nos quotidiens.

DSC_0351.jpg

Quel monde construire et laisser pour demain?

Comment incarner le changement que nous appelons de nos voeux ?

Comment se débarrasser des pensées limitantes et passer à l’action ?

Voilà des questions fondamentales auxquelles bon nombre d’entre nous sommes confrontés.

Dans mon cas, j’ai la conviction que la vie m’a forcé à prendre position sur la question de mon avenir et plus largement de mes options de vie, au moment opportun.

Aux racines du changement

D’abord, faire le constat que quelque chose ne tournait pas rond dans mon propre “écosystème” n’a pas été chose aisée.

J’avais le sentiment que mon métier d’avocat répondait à mes attentes et à un certain besoin de reconnaissance. J’avais un niveau de revenus confortable. Ma vie sociale bien remplie et des loisirs en tout genre me comblaient.

Pourtant, j’étais face à une forme de mal être larvé et j’avais le sentiment diffus de ne pas être à la bonne place. En parallèle, je souffrais de douleurs abdominales permanentes. J’étais cependant incapable d’écouter les signaux que mon corps m’adressait, ni mettre du sens sur ce qui se passait à l’intérieur de moi.

Quand l’intuition murmure à notre âme, la peur ou l’angoisse, elles, se manifestent plus bruyamment.

Je n’allais pas tout envoyer balader sur la base d’un “sentiment diffus” !

C’est la vie qui s’est donc occupée de me signifier sans détour que le temps était venu.

Confrontée à l’extrême fragilité de l’existence, la mort et le deuil d’une figure majeure de mon entourage a été comme un accélérateur. Je n’avais plus de temps à perdre.

C’est ainsi que j’ai quitté mon cabinet, fait mes valises et suis partie voyager pour prendre l’air et faire une pause.

J’étais incapable de me douter à ce moment là que ma vie était en train de prendre un virage à 180 degrés.

Rétrospectivement, je saisis que cette transformation a été possible car j’étais mûre pour prendre mes responsabilités et pour assumer les sacrifices qui en découleraient, aller au devant d’une certaine forme de précarité et d’incertitude, qui en valait la peine!

Le constat d’un mal être

Enfin un peu plus à l’écoute, j’ai réalisé que je me rendais malade.

Par mon alimentation d’abord
Je souffrais de multiples intolérances alimentaires dont j’ignorais l’existence et je ne savais pas me nourrir. Mes intestins étaient malmenés, mes articulations me faisaient souffrir et mon immunité était au plus bas. Je tombais souvent malade - rhume, angine, état grippal - et je ne dormais pas assez car ma priorité à l’époque, était le travail.

Grâce à un éveil progressif autour de la nutrition, de l’importance du microbiote et de la façon dont je pouvais soutenir les mécanismes de guérison naturels de mon corps, au fil de lectures, de recherches et de rencontres, je comprenais enfin la source de mes douleurs et je réalisais que je pouvais vivre sans avoir mal.

DSC_0345.jpg

Par mon mode de vie

J’étais soumise à une forte dose de stress dans mon quotidien d’avocat pénaliste. J’étais devenue “accro” à l’adrénaline que me procurait mon travail, mais qui me consumait aussi de l’intérieur. J’étais constamment pressée, ne me déplaçais qu’en scooter, prévoyais toujours trois ou quatre choses à faire dans la même soirée, sinon j’avais l’impression de perdre mon temps. Je travaillais de 8heures à 22heures et j’étais de permanence un week-end sur deux.

C’est à cette époque que j’avais développé un bruxisme sournois, que je respirais de manière syncopée, que je mangeais compulsivement, sans faim.

Par ma façon de décompresser
J’avais besoin de lâcher prise le week-end venu…pas étonnant ! Il s’agissait plus d’une fuite en avant qu’une attitude authentiquement festive, récréative et positive. Je n’étais pas vraiment en lien avec les autres, car je n’arrivais pas à me poser un seul instant. Les conséquences étaient lourdes les lendemains de fête: passages à vide, humeur instable et hyper-sensibilité…avant de recommencer une nouvelle semaine !

Bref, je me maltraitais sans en avoir conscience.

C’est ainsi qu’a débuté un chemin personnel et progressif, vers une forme de mieux-être, à moi-même et aux autres.


Le moment de la transformation

La transformation est véritablement venue quand j’ai su que je pouvais faire quelque chose de mes mains, quand j'ai constaté que je pouvais soulager les douleurs de mon entourage par le toucher. Cela m’est venu spontanément. C’était ma façon d’être présente dans les moments les plus durs.

Moi qui me pensais de nature essentiellement intellectuelle, je descendais pour la première fois du cerveau au corps et j’écoutais enfin mes sensations.

C’est cet éveil à moi-même, cet état de plus grande “lucidité” qui m’a permis d’entendre le message que l’univers m’envoyait.

Tout s’est alors accéléré: j’ai eu la chance de rencontrer mon futur conjoint, tomber enceinte de mon premier enfant, partir vivre à l’étranger et démarrer ce changement de carrière, tout ceci dans une période de temps très brève.

fond+3.jpg

La première porte que j’ai poussée dans le monde des médecines complémentaires est celle de la massothérapie.

Aux Etats-unis où je me suis formée, on parle d’ailleurs de massage médical. Je voulais me doter d’une formation théorique solide en anatomie, physiologie, myologie et pathologie pour être à même de comprendre le corps humain, son fonctionnement et ses besoins. Pour mieux saisir quand et pourquoi les déséquilibres surviennent. Cette formation venait aussi répondre aux besoins de ma nature, restée intellectuelle malgré tout !

En parallèle, l’apprentissage des bases de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) m’a ouvert de nouveaux horizons. D’une part, dans l’appréhension du corps humain qui repose sur des paradigmes très différents de la médecine occidentale. D’autre part, dans le développement de mon intuition de thérapeute. Apprendre à écouter le langage du corps est un art qui nécessite patience et grande ouverture.

La médecine venue d’orient - de Chine comme d’Inde - m’a aussi montré à quel point il était indispensable de prendre soin de soi pour être un thérapeute capable d’accompagner les autres.

L’approche holistique et préventive de la médecine traditionnelle orientale tranche avec la médecine occidentale, centrée sur une partie du corps humain, un organe, une pathologie, un symptôme.

L’individu est ici au fond perçu dans sa globalité, comme un tout uni au plan physique, énergétique, mental et émotionnel.

Ceci implique une prise en charge par l’alimentation, l’exercice physique, la manipulation du corps et le soin par des outils naturels avant même l’apparition de toute maladie.

Ma spécialité dans le périnatal s’est imposée ensuite comme une évidence.

Sans doute car je rentrais moi-même dans la maternité et vivais personnellement les grands bouleversements prénataux et postpartum au plan physique, mental et émotionnel. Le soutien par le toucher et la manipulation douce - pendant mes deux grossesses - m’a été d’une aide précieuse. Au centre de ma pratique, l’envie d’accompagner et de transmettre à d’autres femmes les moyens de se familiariser en douceur avec leur nouveau corps et leur nouvelle identité.

La prochaine étape? Une formation en naturopathie - équivalent occidental des médecines traditionnelles orientales - pour pouvoir accompagner de manière encore plus complète encore au plan nutritionnel, physique, de la relaxation et du mode de vie.

A bientôt et impatiente de vous accueillir,

Prenez soin de vous,

Flore.

Précédent
Précédent

Détox printanière : la cure de sève de bouleau

Suivant
Suivant

Sources d’inspiration